NOTRE HISTOIRE
Les origines du club – une histoire centenaire
Bien avant sa reconnaissance officielle, l’athlétisme mulhousien prenait déjà racine dans les années 1900 sous les couleurs du Fussball-Club Mülhausen 1893, un club de football ouvert aux pratiques athlétiques. Parmi les pionniers, Lucien-Octave Uettwiller, né en 1886 à Mulhouse, est la première figure emblématique. Ce lanceur complet participa aux Jeux Olympiques de Londres 1908 et réalisa un lancer du disque à 43,16 m dès 1910, un record d’Allemagne non homologué.
C’est en 1924 que le Football Club de Mulhouse (FCM) voit sa section athlétisme officiellement affiliée à la toute jeune Ligue d’Alsace d’Athlétisme (LAA). Dès ses débuts, le club se classe parmi les plus dynamiques avec plus de 50 licenciés.
Des figures marquantes et des exploits précoces
Parmi les personnalités phares : Antoine Zuger, à la fois lanceur, dirigeant visionnaire et chroniqueur passionné du FCM. Il occupera des fonctions clés au sein du club et de la ligue pendant près de cinquante ans. Il laisse une empreinte durable dans l’histoire locale.
Le club se forge aussi une solide réputation grâce à des athlètes comme René Feger, recordman d’Alsace du 1000 m en 1925. Il participera aux Jeux Olympiques d’Amsterdam en 1928 sur 400 m, 800 m et relais 4×400 m, laissant planer un mystère sur ses liens avec le FCM.
Dans les années 30, le FCM voit émerger des talents tels que Oscar Stoltz, recordman d’Alsace du saut en hauteur, Victor Close au décathlon, ou encore Emile Schlachter, futur entraîneur historique.
De la guerre à la reconstruction : un esprit intact
Dès 1945, la section renaît après l’annexion allemande, avec un collectif soudé et performant. Sous l’impulsion des entraîneurs Schlachter et Kleim, le club remporte deux fois de suite le Challenge du Préfet en 1947 et 1948, avec des figures comme Richard Degert, Yvonne Riette ou encore Jacoberger.
Cette dernière décennie donne naissance à une “invincible armada” en cross-country dans les années 50, notamment autour de Jean-Marie Jacoberger, quintuple champion d’Alsace et recordman du 5000 et 10000 m.
Années 60–80 : renouveau, grands noms et premières féminines
Dans les années 60, le FCM brille notamment en saut en longueur grâce à Bernard Schroedel (7,55 m en 1960), dont la carrière prometteuse sera stoppée par une blessure. Il reviendra plus tard comme entraîneur, puis président du club. C’est aussi l’époque de Jean-Paul Klaus, champion de France junior dès 1950, et de Jean Roeck, champion d’Alsace du javelot et de la longueur… le même jour.
Du côté des femmes, les années 80 marquent une véritable révolution. Muriel Santin franchit 6,20 m en longueur et devient championne de France scolaire. Puis vient Nadia Blec, sprinteuse aux multiples records (11’’68 au 100 m) et future figure dirigeante du MIA. En 1986, elle établit avec Françoise et Anita Lollia un record d’Alsace du 4×100 m en 47’’46.
Les années 90 : l’âge d’or du sprint et du demi-fond
Le FCM vit une période exceptionnelle autour de sprinteurs comme James Blec (10’’66 en 1990), Thierry Fischer, ou encore Didier Fortes (47’’57 sur 400 m en 2004). En parallèle, le club bat le record d’Alsace du 4×100 m en 41’’84.
Mais c’est aussi l’ère du demi-fond avec l’inoubliable El Houssein Taïfour, entraîneur d’exception de 1999 à 2016. Il forme une génération de champions comme Karim Merdja (1’48’’ au 800 m), Adil El Oualidi (8’23’’ au steeple), Romain Maquin et Otmane Belharbazi (3’35’’ au 1500 m).
Le FCM voit aussi deux de ses anciens sous-maillots briller aux JO : le Britannique John Boulter (Tokyo 64 et Mexico 68), et le Marocain Larbi Oukada, finaliste du 3000 m steeple à Mexico 68.
Le rendez-vous du Stade de l’Ill : la magie des meetings
Dès 1989, le meeting du FCM devient une vitrine du haut niveau. De Nadia Blec à Cheikh Touré (recordman d’Afrique – 8,09 m en longueur), Mehdi Baala (3’40’’ sur 1500 m), Frédérique Quentin, Jean-Marc Grava, Viviane Sildilla, ou encore Patricia Girard, les éditions de 1994 à 1999 rassemblent les meilleurs athlètes nationaux et internationaux.
À l’aube des années 2000, le FCM est devenu une institution de l’athlétisme régional et national, alliant tradition, formation et excellence organisationnelle.
Années 2000–2025 : modernisation, ambitions et champions
Dès le début des années 2000, le club fait le pari d’une modernisation stratégique : construction du stade de l’Ill en 1979, puis rénovation progressive des installations (piste 8 couloirs, nouvelles aires de lancer et de saut) à la Plaine sportive de l’Illberg, en lien avec le développement du Campus universitaire voisin :contentReference.
Le club accueille alors une nouvelle génération de talents tels que Adil El Oualidi (record régional du steeple), Karim Merdja (1’48 au 800 m), ou encore Romain Maquin. Sous l’impulsion de l’entraîneur El Houssein Taïfour, le demi-fond mulhousien connaît une vraie flamme :contentReference[oaicite:6] .
Parallèlement, la section sprint s’affirme : Nadia Blec devient une dirigeante emblématique et soutien structurant du club. Plusieurs relais du 4×100 m frôlent les records régionaux, et les circuits interclubs deviennent un impératif pour tester les jeunes athlètes.
Depuis 2016, Mulhouse Illberg Athlétisme est labellisé **Centre Sportif Régional Alsace** : dispositif d’excellence associant formation, hébergement et encadrement médicalisé, ouvert 7j/7 sur la Plaine de l’Ill :contentReference .
Aujourd’hui le club se distingue par son dynamisme : participation aux championnats de France jeunes et séniors, organisation annuelle du meeting de l’Ill, et implication dans des initiatives de promotion (Kinder Joy of Moving, MIAthle Vacances) .